les contrôles de tir et la recherche de gibier blessé
Les particularités
La vérification des tirs et la recherche systématique des animaux blessés fait partie d’un acte de chasse responsable, dans la continuité d’un certain état d’esprit qui s’invite à la traque affût.
En circulant au sein d’une grande enceinte, les animaux blessés sont très souvent repris par les chiens, achevés par les rabatteurs ou à un poste situé plus loin. Il en résulte qu’une grande partie des animaux touchés sont récupérés pendant la durée de la traque.
En circulant au sein d’une grande enceinte, les animaux blessés sont très souvent repris par les chiens, achevés par les rabatteurs ou à un poste situé plus loin. Il en résulte qu’une grande partie des animaux touchés sont récupérés pendant la durée de la traque.
Il n’empêche. Toute incertitude doit être vérifiée lorsque les organisateurs sont attachés à l’excellence d’une chasse « propre », mettant un point d'honneur à ce que tout animal blessé soit recherché.
Pour un conducteur de chien de sang, ce travail de recherche en traque affût se révèle encore plus fastidieux qu’à l’accoutumée. En effet, le pistage est rendu difficile par les multiples contre-pieds et changements de direction qu’aura opéré l’animal blessé au gré des odeurs identifiées des chasseurs postés, des poursuites des chiens ou de la présence des rabatteurs. Fréquemment, le pistage pile sur l’endroit où l’animal a été repris dans la traque. Cette conclusion entraine l’absence de résultat pour le chien de sang et la déception de son conducteur.
Afin de clarifier la situation en fin d’une traque-affût, le directeur de chasse et les chefs de ligne ont intérêt à remonter toutes les informations et à relever les animaux qui ont pu arriver à un poste en étant blessés. Bien souvent, les constatations ainsi récoltées peuvent être recoupées par le signalement de blessés à d’autres postes : taille de l’animal, composition du groupe, réaction au coup de feu, indices de blessures, heure de tir, etc…. Certains pistages inutiles sont ainsi évités.
Pour un conducteur de chien de sang, ce travail de recherche en traque affût se révèle encore plus fastidieux qu’à l’accoutumée. En effet, le pistage est rendu difficile par les multiples contre-pieds et changements de direction qu’aura opéré l’animal blessé au gré des odeurs identifiées des chasseurs postés, des poursuites des chiens ou de la présence des rabatteurs. Fréquemment, le pistage pile sur l’endroit où l’animal a été repris dans la traque. Cette conclusion entraine l’absence de résultat pour le chien de sang et la déception de son conducteur.
Afin de clarifier la situation en fin d’une traque-affût, le directeur de chasse et les chefs de ligne ont intérêt à remonter toutes les informations et à relever les animaux qui ont pu arriver à un poste en étant blessés. Bien souvent, les constatations ainsi récoltées peuvent être recoupées par le signalement de blessés à d’autres postes : taille de l’animal, composition du groupe, réaction au coup de feu, indices de blessures, heure de tir, etc…. Certains pistages inutiles sont ainsi évités.
Les contrôles de tir
La perception qu’un animal a « pris » la balle n’est jamais évidente. Les grands cervidés et les sangliers ont une certaine capacité à rendre indétectable une réaction au coup de feu, surtout si la balle atteint le thorax ou l’abdomen. Les premiers indices sont également susceptibles de se trouver à une distance importante du lieu de tir.
Une vérification minutieuse s’avère dès lors indispensable si on veut éviter de perdre bêtement des animaux.
Pour des raisons évidentes de sécurité et de maintien de l’attention pendant la durée de l’enceinte, elle devra s’opérer à la fin de la traque.
Une vérification minutieuse s’avère dès lors indispensable si on veut éviter de perdre bêtement des animaux.
Pour des raisons évidentes de sécurité et de maintien de l’attention pendant la durée de l’enceinte, elle devra s’opérer à la fin de la traque.
Plusieurs méthodes plus ou moins performantes peuvent être utilisées :
Le tir étant fichant, la recherche du point d’impact au sol provoqué par la balle est prioritaire. En traversant des chairs, une ogive est capable d’emmener des indices sur une dizaine de mètres. Un examen méticuleux sur sa trajectoire permet souvent de renseigner sur la portée qu’aura eu le tir.
- Le chasseur vérifie lui-même son tir.
Le tir étant fichant, la recherche du point d’impact au sol provoqué par la balle est prioritaire. En traversant des chairs, une ogive est capable d’emmener des indices sur une dizaine de mètres. Un examen méticuleux sur sa trajectoire permet souvent de renseigner sur la portée qu’aura eu le tir.
En l’absence d’indices, le chasseur consciencieux aura à cœur de pister son gibier sur une centaine de mètres au moins pour s’assurer de l’absence d’effusion de sang. Si la nature de sol ou la présence d’un groupe important d’animaux empêche de suivre sa voie, il importe de recouper les passages par une progression en arc de cercle dans les directions possibles de fuite (voir schéma)
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Dans les chasses bien organisées, il est demandé au chasseur d’attendre son chef de ligne.
Cette contrainte s’avère utile aux organisateurs dans le but de recueillir les informations nécessaires pour juger de l’efficience des postes. L’autre intérêt réside dans la possibilité de faire les contrôles à deux.
Le tireur se remet à son poste et indique précisément à son partenaire le lieu du tir. L’environnement est bien mieux perçu de la sorte. La technique de recherche des indices, comme évoqué précédemment, peut se concevoir à deux et en veillant de ne pas marcher sur les traces laissées par l’animal.
En cas de découverte d’indices de blessures, un pistage à l’œil peut être réalisé sur 100 mètres environ.
En effet, à partir de cette distance, un chevreuil blessé à la patte est susceptible de faire sa première reposée. Le risque de le relever, sans pouvoir l’achever, est alors bien réel, ce qui peut compliquer singulièrement la recherche ultérieure avec un chien de sang capable de le « coiffer ». Pour les autres espèces et même si elles sont plus résistantes, il s’agit également de limiter la distance des recherches immédiates.
- L’idéal est de disposer d’un chien de sang capable de réaliser ces contrôles de tir.
Lors d’une journée de chasse, il est très fréquent qu’un conducteur trouve les preuves de blessure que le contrôle visuel effectué par le chasseur et / ou le chef de ligne n’avaient pu remarquer.
mAIS QUEL CHIEN EMPLOYER ET DANS QUELLES CONDITIONS ?
En général, le conducteur s’attachera à attendre deux heures après le tir pour effectuer son contrôle. En se précipitant sur des odeurs « chaudes », le chien aura du mal à distinguer les émanations d’un animal blessé. Celles- ci se distinguent davantage des voies laissées par les animaux sains lorsqu’elles sont « refroidies ».
Dans l’esprit de nombre de chasseurs, un chien non formé est capable de faire des contrôles de tir. Ce dernier sera effectivement apte à suivre une voie chaude et permettre à son propriétaire de rechercher visuellement des indices.
Mais cette façon de procéder atteint vite ses limites quand plusieurs voies s’offrent à son nez ou lorsque le sang est délavé, voire absent.
En réalité, une vérification sure n’est possible qu’avec des chiens très expérimentés, ne montrant de l’intérêt à la voie qu’en cas d’odeurs de blessure.
Dans l’esprit de nombre de chasseurs, un chien non formé est capable de faire des contrôles de tir. Ce dernier sera effectivement apte à suivre une voie chaude et permettre à son propriétaire de rechercher visuellement des indices.
Mais cette façon de procéder atteint vite ses limites quand plusieurs voies s’offrent à son nez ou lorsque le sang est délavé, voire absent.
En réalité, une vérification sure n’est possible qu’avec des chiens très expérimentés, ne montrant de l’intérêt à la voie qu’en cas d’odeurs de blessure.
L’organisation – la fiche de liaison
Lors de journées de chasse, la présence d’un conducteur de chien de sang disponible après la première enceinte est vivement souhaitable. Celui-ci s’organisera au vu des informations données par les chasseurs pour prioriser les contrôles ou entamer les recherches.
En général, il préfèrera suivre le gibier susceptible d’avoir des balles mortelles à court terme. Ce choix permettra de valoriser une venaison pouvant se déprécier lors d’un temps d’attente trop long.
En général, il préfèrera suivre le gibier susceptible d’avoir des balles mortelles à court terme. Ce choix permettra de valoriser une venaison pouvant se déprécier lors d’un temps d’attente trop long.
En instaurant l’usage d’une fiche de liaison bien renseignée (voir pièce jointe) et à condition que les postes soient numérotés et cartographiés, le conducteur n’aura pas besoin du chef de ligne ou du chasseur pour lui désigner un début de piste (Anschuss). Les organisateurs gagneront ce temps dans une journée généralement bien remplie.