LES AXES DE TIR
le tir fichant, entre mythes et réalité
C'est une illusion puisqu'il n’en est absolument rien !
Pour illustrer le propos, rappelez-vous des pierres plates que vous lanciez, en étant gamin, à la surface d’un étang pour les voir rebondir.
Des études balistiques poussées ont permis d’établir les règles suivantes :
La balle qui arrive au sol, quelle que soit la texture de ce dernier (terre, prairie, sable ou caillouteux) :
- Repartira en l’air, dans 100 % des cas, lorsque l’angle formé entre l’axe du canon et le sol est compris entre 0 et 5 degrés
- Ricochera dans 50 % des cas lorsque cet angle se situe entre 5 et 10 degrés
- Ne sera vraiment fichante que si cet angle dépasse les 10 degrés
(pour mieux vous en rendre compte, regardez les vidéos ci-dessous)
- Repartira en l’air, dans 100 % des cas, lorsque l’angle formé entre l’axe du canon et le sol est compris entre 0 et 5 degrés
- Ricochera dans 50 % des cas lorsque cet angle se situe entre 5 et 10 degrés
- Ne sera vraiment fichante que si cet angle dépasse les 10 degrés
(pour mieux vous en rendre compte, regardez les vidéos ci-dessous)
Il en ressort qu’une proportion importante des balles rebondissent à la surface du sol.
Ainsi, sur une surface plane et pour un chasseur de grande taille (1m80), le tir est fichant à 7.5 mètres. Sur un mirador de battue de 1.50 mètres au plancher, cette distance n’est qu’augmentée qu’à 13 mètres. En conséquence, les chasseurs devront toujours:
- Adapter les distances de tir à leur environnement. - Tirer vers de vraies buttées, visibles à l’arrière-plan (le lieu où la balle va se ficher étant identifié par le chasseur). |
L’intérêt de la traque affut est de pouvoir choisir la place précise où le posté aura la possibilité effective de respecter les consignes de sécurité. Ainsi, le chasseur ne sera plus soumis à un placement aléatoire, le long d’une ligne, comme c'est le cas dans la plupart des battues traditionnelles.
Tir fichant et sécurité - démonstration
Source : OFB
BLASER - Le danger des ricochets (sous-titré en français)
les Miradors de battue, indispensables ou pas ?
Le premier mérite de ces installations est d’augmenter la sécurité, en facilitant le tir fichant, sans qu’ils en soient la panacée (cf. le tir fichant ci-dessus)
Les miradors de battue sont associés à l’image de la traque affut. La perspective, souvent fausse, de devoir en équiper tous les postes d’un territoire constitue indéniablement un frein pour la plupart des gestionnaires.
En plaine, un directeur soucieux de la sécurité aura la volonté d’équiper au mieux son territoire. Il ne pourra guère se passer de ces aménagements.
En situation colinéaire ou de montagne, le relief procurera de nombreuses situations où le poste pourra être choisi pour sa sécurité.
|
Les autres intérêts d’un poste surélevé sont :
- Les chasseurs ayant tendance à être indisciplinés tiennent mieux leur poste.
- Le gibier porte son regard au niveau du sol. Le chasseur qui sera placé en hauteur sera donc moins facilement repéré.
- Le champ de vision du posté est élargi et l’arrivée du gibier est perçue plus rapidement. De précieuses secondes sont ainsi gagnées dans la mise en joue et l’ajustement du tir
- Les chasseurs ayant tendance à être indisciplinés tiennent mieux leur poste.
- Le gibier porte son regard au niveau du sol. Le chasseur qui sera placé en hauteur sera donc moins facilement repéré.
- Le champ de vision du posté est élargi et l’arrivée du gibier est perçue plus rapidement. De précieuses secondes sont ainsi gagnées dans la mise en joue et l’ajustement du tir
La construction de mirador de battue est un investissement financier, qui pourra cependant être minime en étant un peu bricoleur. Quatre poteaux, une petite échelle, une palette pour le plancher et une rambarde peuvent suffire.
Ce financement et ce travail contrarient moins les locataires disposant de baux longs où ces constructions sont amorties sur la durée.
Les réticences à faire cet investissement concernent davantage les chasseurs placés dans l’incertitude de bénéficier du territoire à long terme . Dans ces cas, de plus en plus de propriétaires envisagent de participer, dans un esprit de partenariat, à leur construction.
En l'absence de relief.
|
Marquage et cartographie des postes
Les postes se trouvent en dehors des chemins à une place précise choisie au mètre près.
Pour retrouver ce lieu, la plupart des organisateurs indiquent par des flèches à la peinture, le cheminement jusqu’au poste. De même, le numéro attribué s’affiche sur l’arbre situé à proximité.
Cette pollution visuelle et chimique est, pour moi aussi, dérangeante. Malheureusement, les solutions alternatives, par pose d’une ceinture en tissu coloré ou de rubalise, sont trop facilement soumises à l’épreuve du temps ou du vandalisme. |
Afin de renforcer la sécurité, des indications d’angle de tir sur les arbres avoisinants apparaissent également nécessaires dans certaines situations (voir photos)
Le marquage des postes pourra être minimisé par le recours à une cartographie précise et aux outils de géolocalisation.
Questions / Réponses :
Jusqu’à quelle distance en moyenne doit-on/peut-on tirer ?
La distance de tir qui devrait être retenue, quel que soit le mode de chasse, est celle qui permet le tir fichant. Des études récentes ont montré que l’absence de ricochet n’est assurée que si l’angle formé entre la trajectoire de la balle et le sol est supérieur à 10 degrés. C’est dans cet esprit que le choix du poste doit être réalisé. Il s’agit de donner au chasseur la possibilité technique d’enterrer son projectile et ainsi de respecter cette consigne habituellement rappelée au rond du matin. Le poste sera placé à une distance maximale de 40 mètres des principaux passages. Au-delà de cette distance, la qualité des tirs devient aléatoire, entrainant un nombre accru d’animaux manqués ou blessés. Des exceptions peuvent cependant être envisagées dans des situations de montagne, sur des milieux ouverts, pour des animaux en progression lente.
La distance de tir qui devrait être retenue, quel que soit le mode de chasse, est celle qui permet le tir fichant. Des études récentes ont montré que l’absence de ricochet n’est assurée que si l’angle formé entre la trajectoire de la balle et le sol est supérieur à 10 degrés. C’est dans cet esprit que le choix du poste doit être réalisé. Il s’agit de donner au chasseur la possibilité technique d’enterrer son projectile et ainsi de respecter cette consigne habituellement rappelée au rond du matin. Le poste sera placé à une distance maximale de 40 mètres des principaux passages. Au-delà de cette distance, la qualité des tirs devient aléatoire, entrainant un nombre accru d’animaux manqués ou blessés. Des exceptions peuvent cependant être envisagées dans des situations de montagne, sur des milieux ouverts, pour des animaux en progression lente.
(extrait de l'interview donnée à chassons.com - pour voir l'article complet, rendez-vous sur la page Revue de Presse)
Disposez-vous de statistiques sur les tirs réalisés à la chasse en battue puis en traque affût ?
Il existe des statistiques concordantes qui permettent d’affirmer qu’un objectif de 2 balles tirées par animal tué est largement envisageable. Ainsi, 8 territoires ont totalisé, lors de la saison 2022/2023, un prélèvement de 457 animaux avec une moyenne de 2.1 balles, alors qu’il y avait une prédominance de chasseurs non entrainés au tir. Ce ratio a atteint 1.6 balles sur un des lots de chasse. Dans un autre territoire où 200 animaux ont été tués en traque affût, nous avons séparé un public non entraîné d’un autre groupe s’étant entrainé au cinétir et au simulateur de tir. Les premiers ont utilisé 2.24 balles par grand gibier et les seconds 1.45. J’en viens à la conclusion que le premier facteur d’efficacité est la méthode car elle permet à l’ensemble des chasseurs d’être plus performants. Un élément supplémentaire d’amélioration est l’entrainement régulier au tir.
Il existe des statistiques concordantes qui permettent d’affirmer qu’un objectif de 2 balles tirées par animal tué est largement envisageable. Ainsi, 8 territoires ont totalisé, lors de la saison 2022/2023, un prélèvement de 457 animaux avec une moyenne de 2.1 balles, alors qu’il y avait une prédominance de chasseurs non entrainés au tir. Ce ratio a atteint 1.6 balles sur un des lots de chasse. Dans un autre territoire où 200 animaux ont été tués en traque affût, nous avons séparé un public non entraîné d’un autre groupe s’étant entrainé au cinétir et au simulateur de tir. Les premiers ont utilisé 2.24 balles par grand gibier et les seconds 1.45. J’en viens à la conclusion que le premier facteur d’efficacité est la méthode car elle permet à l’ensemble des chasseurs d’être plus performants. Un élément supplémentaire d’amélioration est l’entrainement régulier au tir.
(extrait de l'interview donnée à chassons.com - pour voir l'article complet, rendez-vous sur la page Revue de Presse)
S’agissant des armes, munitions et optiques conseillez-vous également les chasseurs pour pratiquer au mieux ce mode de chasse ?
L’équipement habituel que le chasseur utilise pour les battues « traditionnelles » conviendra parfaitement. L’adaptation de l’arme à la morphologie du porteur est malheureusement trop souvent négligée car elle fait gagner de précieuses secondes permettant d’ajuster le tir sur un animal en mouvement. Pour les munitions, j’ai une nette préférence pour les ogives capables de transpercer le gibier et d’assurer une sortie. Cette caractéristique permet de relever plus facilement des indices lorsqu’un animal a été blessé. Par ailleurs, les munitions trop expansives et se divisant en de nombreux éclats sont sans doute à éviter. Ils sont susceptibles de toucher d’autres animaux enhardés et abiment la venaison. Il est souhaitable d’utiliser des optiques équipées de points rouges ou des lunettes de battue, de grossissement faible, allant de 1 à 4.
L’équipement habituel que le chasseur utilise pour les battues « traditionnelles » conviendra parfaitement. L’adaptation de l’arme à la morphologie du porteur est malheureusement trop souvent négligée car elle fait gagner de précieuses secondes permettant d’ajuster le tir sur un animal en mouvement. Pour les munitions, j’ai une nette préférence pour les ogives capables de transpercer le gibier et d’assurer une sortie. Cette caractéristique permet de relever plus facilement des indices lorsqu’un animal a été blessé. Par ailleurs, les munitions trop expansives et se divisant en de nombreux éclats sont sans doute à éviter. Ils sont susceptibles de toucher d’autres animaux enhardés et abiment la venaison. Il est souhaitable d’utiliser des optiques équipées de points rouges ou des lunettes de battue, de grossissement faible, allant de 1 à 4.
(extrait de l'interview donnée à chassons.com - pour voir l'article complet, rendez-vous sur la page Revue de Presse)